lundi 20 juin 2016

Extrait #1 : La Forêt de Péridot

Contexte : Ice a finalement quitté son EFDO en direction du nord. Son voyage à travers le continent d'Occide commence désormais.

Ice avait sillonné la plaine interminable du Silen en direction de la forêt, et cela pendant des heures. Le souffle du vent s’était légèrement intensifié, tout comme les rayons du soleil ; ces derniers accentuaient d’ailleurs le caractère rafraîchissant de cette brise. Notre jeune protagoniste se trouvait à présent à l’orée du massif forestier. Ses pas l’avaient finalement mené hors des herbes vives vers un sentier terreux où sinuaient de puissantes racines. L’ombre sylvestre avait relayé la fraîcheur du zéphyr, ne laissant plus qu’à ce dernier la mélodie sifflée entre les feuillages. Les arbres étaient nombreux, majestueux et très hauts. Ces titans de bois masquaient l’azur d’un voile émeraude, leurs bras entrelacés semblaient désigner plus bas le chemin de terre à l’instar d’un tapis rouge. Pourtant aucune frondaison ne tapissait le sol ; les couronnes de ces silencieux monarques n’avaient donc perdu aucun de leurs joyaux ? Cela semblait conforter une légende vantant l’irréductible vitalité de cette forêt, qui selon les dires, jamais ne s’effeuillait. Lorsqu’Ice toisait l’horizon à l’intérieur de ce palais sylvestre, il n’y voyait aucune pénombre, mais une lueur vert pâle à la place. Les Éméraldiens s’étaient inspiré de cette grâce, pour donner à ces bois un nom adéquat : la Forêt de Péridot.
Ice marchait sans relâche et d’un rythme soutenu. Or, il n’avait aucune idée de vers où ses pas le menaient. La densité de cette forêt ne lui permettait pas un repérage aisé, ainsi se contentait-il de marcher à l’aveuglette avec l’espoir d’apercevoir la lisière de ce labyrinthe de jade. En comptant la traversée de la plaine du Silen, Ice n’avait pas fait la moindre halte depuis plusieurs heures. La faim se faisait sentir et l’épéiste n’avait pas emmené de provisions en raison des conditions de départ de l’examen. Il profita donc de cette randonnée sylvestre pour toiser branches et buissons afin de trouver de quoi se sustenter. Après mûre réflexion, l’aventurier décida de ne pas prendre le risque d’ingurgiter de fruits dont il ignorait la comestibilité. Fort heureusement, la gourmandise ne figurait pas parmi les péchés du jeune homme, il n’avait pour ainsi dire nul mal à contenir son appétit.
L’horloge continuait de tourner, comme l’indiquaient les borborygmes de plus en plus bruyants de son estomac. Aussi, l’épéiste remarquait qu’il s’enfonçait de plus en plus profond dans les bois ; les rayons qui traversaient les feuillages s’étaient amincis.

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